Vers une réforme des retraites partielle avant la fin du quinquennat ?
Alors que la réforme des retraites a été suspendue sine die en raison de l’épidémie de Covid-19, il semble peu probable qu’elle puisse s’appliquer avant la fin du quinquennat. Cependant, ces derniers jours, certains membres du Gouvernement n’ont pas exclu une réforme partielle dans les mois prochains.
Ainsi, le 8 septembre dernier, le Premier ministre, Jean Castex, s’est exprimé à ce sujet à l’issue du Conseil des ministres et d’un séminaire gouvernemental. Pour lui, s’il y a une « nécessité absolue » de réformer les retraites afin de garantir l’équilibre des comptes publics, les conditions ne sont « toujours pas réunies » pour la relancer. Préalables à cette reprise : le contrôle de l’épidémie et le retour à une situation économique solide.
De son côté, le porte-parole du Gouvernement, Gabriel Attal, a évoqué la question le 11 septembre dernier. S’il a admis « que le projet, vu le temps qu’il reste d’ici la fin du quinquennat, ne pourrait pas être repris en l’état de 2019 », certaines parties pourraient être mises en œuvre, « sous conditions », à savoir, la « maîtrise de l’épidémie sur le long terme », « la reprise de l’économie là aussi sur un temps confirmé » et « la question de l’unité de notre pays dans ce contexte ».
Quant à Laurent Pietraszewski, le secrétaire d’État chargé des Retraites et de la Santé au travail, il semble être dans la tendance de ses collègues du Gouvernement, déclarant notamment que : « cette réforme viendra[it] quand nous serons dans une situation sereine au niveau sanitaire, économique et social. »
Parmi les dispositions qui pourraient être conservées : la suppression des régimes spéciaux et la mise en œuvre d’une retraite minimale à 1 000 €. « Le Président nous a donné une feuille de route le 12 juillet, porter une attention particulière aux petites retraites. », a en effet précisé Laurent Pietraszewski
Sur la question de la suppression des régimes spéciaux, il a indiqué : « je crois à l’universalité […]. Si nous voulons avoir une protection sociale de qualité comme aujourd’hui, il faut financer tout cela et le faire, je le crois et je vous le dis, en travaillant ».
L’application d’une telle mesure permettrait de réaliser des économies financières importantes. En effet, dans son dernier rapport, le Conseil d’orientation des retraites (COR) a indiqué que la suppression des régimes spéciaux rapporterait à l’État 8 milliards d’euros chaque année.
Alors que le Secrétaire d’État chargé des Retraites entend reprendre les concertations sur le sujet, les syndicats ne semblent pas emballés : « il n’y a pas de voie de passage pour une quelconque réforme d’ici 2022. Et donc toute concertation qui s’opérerait serait un peu lunaire», a notamment indiqué Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.
Source : Previssima
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