Penser à tout avant de quitter la France
Les destinations les plus prisées des Français qui choisissent de partir travailler au-delà des frontières de l’Hexagone sont la Suisse, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, bien que les conséquences du Brexit sur les expatriés Français ne soient pas encore très claires. L’expatriation est une aventure qui comporte son lot de risques.
Pour partir le cœur léger, paré à toute éventualité, il est nécessaire de penser à tous les aspects relatifs à ce grand changement, du logement au climat, en passant par les us et coutumes du pays d’accueil. Mais s’il y a une chose qu’il ne faut en aucun cas négliger, c’est bien la protection sociale, et pour cause. Dans certains pays comme les Etats-Unis, les dépenses de santé peuvent vite devenir hors de contrôle, notamment en cas d’accident nécessitant une hospitalisation. En l’absence d’une couverture santé adéquate, l’expatrié s’expose donc à des dépenses faramineuses.
Détachement et expatriation : quelles différences ?
Les salariés des entreprises françaises employés à l’étranger ont la possibilité de continuer à bénéficier des avantages de la Sécurité sociale française dans le cadre d’un détachement, celui-ci étant prévu essentiellement dans le cadre de missions de courte durée, à condition bien évidemment d’obtenir le statut de « détaché » et de respecter certaines conditions (siège social situé en France, salarié embauché en France bien avant son envoi à l’étranger). L’expatriation, elle, annule tout lien social avec l’Hexagone. Si l’employeur décide d’envoyer un salarié à l’étranger sans pour autant le détacher, celui-ci sera considéré comme étant un expatrié dès le début de sa mission à l’étranger. Il deviendra aussi automatiquement expatrié dès l’expiration du délai maximum autorisé pour le détachement (de 1 à 5 ans selon le type de détachement).
Dans la mesure où l’expatriation est une démarche qui demeure le plus souvent volontaire, c’est à dire effectuée à l’initiative du salarié, elle échappe dès lors à toute contrainte réglementaire. L’expatrié est donc libre de souscrire au régime de protection sociale du pays d’accueil. Toutefois, l’adhésion à un organisme d’assurance santé complémentaire demeure recommandée, voire indispensable. Le mieux serait de souscrire à une assurance permettant de reconstituer une couverture sociale solide avant même de quitter la France.
La Caisse des Français de l’Etranger
En adhérant à la CFE (Caisse des Français de l’Etranger), l’expatrié continuera à bénéficier du régime de l’assurance maladie française et de s’assurer contre un ou plusieurs risques en fonction de sa situation familiale, des spécificités locales ainsi que de ses moyens financiers. La CFE propose trois types d’assurances : maladie-maternité, vieillesse et accidents du travail – maladies professionnelles. En plus de la CFE, l’expatrié peut, s’il le souhaite, bénéficier d’une assurance complémentaire, essentielle pour couvrir des frais de santé imprévus ou très élevés, une hospitalisation, une assistance rapatriement, la responsabilité civile, une assistance juridique, un capital décès, perte d’autonomie, etc.
L’assurance au « 1er euro » représente une autre alternative. Comme son nom l’indique, elle couvre l’assuré dès le premier euro déboursé. Il est à noter, toutefois, que cette solution d’assurance n’intervient pas en complément de la CFE et ne couvre pas les mêmes prestations qu’une assurance complémentaire.
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